mercredi 1 mars 2017

Gérard Foucher : "Je vous affirme"

Bonjour à toutes et tous,

ATTENTION !

Je vous affirme que la monnaie, QUI la crée et QUI la distribue (donc qui va en avoir et qui NE VA PAS en avoir) sont les questions essentielles que nous devons nous poser en amont de toute réflexion constituante.
Pourquoi ?...

... Parce que la réponse à ces questions détermine ce qui va pouvoir être financé ou pas, donc ce qui va exister ou pas dans notre futur commun.
Inutile de prendre des décisions en commun, donc inutile de voter, si nous n'avons pas les moyens de financer ce que nous avons décidé.

Par conséquent :

Méfions-nous comme de la peste de tous ceux qui nous disent, et vont continuer à nous dire des phrases du genre : "J'ai été invité… et on a discuté de Qu'est-ce qu'il serait intéressant de prendre en compte au moment de la rédaction des articles de la Constitution en rapport avec : Comment le pays se finance et comment il gère sa dette..."

Il n'y a pas de "dette".

Pourquoi ?...

... Parce que ce sont les banques qui créent la monnaie.

Explication :

Pour que nous, les ANB (agents non-bancaires : particuliers, associations, collectivités locales, entreprises, États, TOUT sauf les banques), puissions avoir de la monnaie, nous devons nous présenter au guichet d'une banque et quémander un crédit.
Or ce crédit bancaire ne vient pas de l'épargne des déposants, ni des fonds propres de la banque, ni d'une garantie or, ni de la Banque Centrale, ni de nulle part.
Pour créditer le compte d'un client qui vient prendre un crédit, le banquier ne débite aucun compte. Aucun. C'est juste une opération comptable "créative", un jeu d'écritures.

Et donc :

Un crédit n'est pas un prêt.

Explication :
Si je te prête mon vélo, je n'ai plus de vélo, et toi, tu as un vélo. J'ai un vélo en moins et tu as un vélo en plus. Ça, c'est un prêt.
Quand un banquier vous dit qu'il vous "prête" de l'argent, il vous donne en réalité des "bons d'achat privés" qui ne lui ont rien coûté et qui n'existaient pas la seconde d'avant. Ça, c'est un crédit.

Par conséquent :
La banque qui vous fait un crédit n'a rien de moins qu'avant.
Si vous ne remboursez pas, le banquier n'a rien à perdre, il a juste un manque à gagner.

(Je sais, c'est gros. Ce document vous donnera toutes les sources...)

Une fois que l'on a compris cela, on comprend que la "dette" est une illusion.

Et donc, pour résister à toutes les manipulations et à tous les mensonges que nous allons entendre de plus en plus fort dans les mois qui viennent, nous DEVONS nous poser la question essentielle :

"Que doit-on quand celui qui donne n'a rien de moins qu'avant ?"

Ce qui nous laisse avec nos deux questions essentielles : Dans une démocratie réelle, QUI doit créer et QUI doit distribuer la monnaie, c'est-à-dire QUI doit décider de ce qui va être financé ou pas, de ce qui va exister ou pas, QUI doit décider de notre futur commun ?

Je suis à votre disposition pour venir vous présenter en détail tous ces phénomènes, où vous voulez, quand vous voulez.

À tout bientôt

Gérard


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7 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir Gérard,

Il m'a fallu un temps fou pour comprendre ce que vous dites autour de la création monétaire.
Non pas que vous ne soyez mais c'est tellement énorme que l'esprit à dû mal intégrer ce mécanisme.

Votre billet est limpide ! Encore merci pour votre travail !

Badaboom,




Céline a dit…

Il faut comprendre que si l'on ne comprend pas cet article, on va faire la fin de l'Afrique avec le CFA et les banquiers étrangers qui la ruinent.

JFA a dit…

Il faudra malheureusement qu'il existe encore beaucoup de "petits Gérard Foucher" pour qu'une majorité d'électeurs décryptent les discours politiques de la campagne électorale. Tous se battent pour savoir comment l'autre va "financer" son programme, pour démontrer que le programme de l'un est trop "couteux", que celui de l'autre n'est pas assez "économe". Or, tous ces candidats ont parfaitement compris ce que nous dit Gérard et ils nous prennent pour des imbéciles (à moins qu'ils soient idiots et dans ce cas indignes de gouverner qui que ce soit). Donc, le pays peut financer les projets qu'il veut s'il récupère la faculté de créer sa propre monnaie. Et s'il reste encore un problème d'inflation ou de déflation,toujours possible dans un système monétaire, il faudra bien se résoudre à admettre que sans monnaie du tout, ce dernier problème disparaîtrait. Il ne restera plus qu'à se demander ce qui est plus ou moins urgent, s'il y a ou pas les matériaux et les compétences, si le projet que l'on a est utile pour tous, écologique,etc.
Mais les politiques sont si loin de cette évidence que voter pour eux reste le meilleur moyen de rester les deux pieds dans la m....!

Anonyme a dit…

Petite précision néanmoins : pour prêter les banques doivent "tout de même" prouver d'un certain dépôt (ou épargne de leurs clients)... mais celui-ci ne reste qu'un faible pourcentage des crédits qu'elle réalisent.

Anonyme a dit…

Gérard Foucher a un grand talent, pédagogique en particulier...Il fait partie d'une minorité qui ose expliquer cette vérité monétaire qui semble évidente quand on a bien réfléchi. Il faut faire de cette vérité un projet qui puisse transformer le fonctionnement de nos sociétés pour un monde plus juste et plus fraternel. Plus facile à dire qu'à faire...

Luca de Paris a dit…

"Petite précision néanmoins : pour prêter les banques doivent "tout de même" prouver d'un certain dépôt (ou épargne de leurs clients)... mais celui-ci ne reste qu'un faible pourcentage des crédits qu'elle réalisent."

Cela prouve bien leur souveraineté monétaire. C'est comme si nous, nous pouvions faire des crédits rémunérés de dix ou cent fois ce que nous possédons. En plus, dans le cas des banques, ce n'est même pas ce qu'elles possèdent, mais ce que nous avons en dépôt chez elles.

w41k a dit…

1) La question est celle de "ce qui décide de l'existant".
Ici, le bouton sur la touche Enter en est responsable. Mais si on se pose la question "Qu'est-ce qui doit décider de l'existant ?" la réponse ne sera certainement pas la même. Elle est bien plus complexe. Mais il faut se la poser.
2) Les crédits, en n'étant pas remboursés, mettent les gens en situation de dépossession (de tout ce qu'ils ont fait dans leur vie et de tout ce qu'ils possèdent). Le bouton sur la touche Enter est un peu comme un bouton sur la gâchette.
3) La question de l'investissement devrait vraiment relever de la richesse publique et donc d'une décision publique concertée et appuyée par des modèles.
4) je me suis toujours posé cette question de béotien : si le créateur de monnaie prête (ou crée pour reprendre), puisque son business est sur les intérêts, d'où vient l'argent surnuméraire qu'il réclame puisque c'est lui seul qui peut en créer ? (question en forme de bonne blague)