vendredi 5 février 2016

L'espoir


Bonsoir les amies et les amis.

Je suis en train de perdre l'espoir.
Peut-être pas totalement tout espoir de vous faire comprendre à quel point nous sommes esclaves d'un système monétaire et financier prédateur.
Peut-être pas tout espoir de vous convaincre de résoudre avant toute autre chose le problème racine de la monnaie féodale, qui permet à une classe de saigneurs de nous saigner, tous les jours, tout le temps, à chaque fois que nous acceptons de leur vendre notre vie pour quelques chiffres creux et sans valeur.
Peut-être pas tout espoir de voir éclore des moyens parallèles de tenir nos comptes, avec ou sans chiffres, ou peut-être même, tout simplement et comme nous le faisons entre amis, de nous faire suffisamment confiance pour accepter de donner et de recevoir sans compter, ou en comptant juste sur notre mémoire, notre honnêteté et notre amitié mutuelle.

Mais en tous cas, oui, j'ai perdu tout espoir de récupérer à notre profit et pour notre salut la moindre bienveillance de la part des individus profondément détraqués qui ont désormais acquis par la menace, le mensonge et la violence, et avec notre consentement imbécile, un pouvoir absolu sur nos vies, nos usages et nos lois.
J'ai perdu tout espoir de leur demander, et même de leur imposer nos choix quels qu'ils soient. Je ne crois pas que l'on puisse demander ou imposer quoi que ce soit à des individus parfaitement déterminés qui disposent aujourd'hui de l'argent, de la loi, des tribunaux, de l'armée, de la police, des prisons, des services secrets, et de la bombe atomique.
Je ne crois pas que l'on puisse demander ou imposer quoi que ce soit à des individus qui n'ont aucun scrupule à mentir, à manipuler, à diviser, à espionner et frapper leurs propres populations, à déclencher des guerres et à faire des morts par milliers.




Il me reste l'espoir de continuer à vivre pour modestement contribuer à notre éveil commun. Mais franchement, s'il reste des solutions, c'est par chacun de nous, un par un, qu'elle seront trouvées et appliquées.
C'est dans nos propres façons de vivre, de nous informer, de nous nourrir, de construire nos logis, de voir nos enfants grandir, de nous relier, de nous entraider, que nous devons évoluer, vite ou lentement, mais personnellement.
C'est dans notre propre liberté et notre propre indépendance qu'il me reste un espoir. C'est dans notre esprit français de démerde, de résistance et d'invention qu'il me reste un espoir. Cet esprit français, je sais bien, est sérieusement entamé et meurtri, je sais bien que nombre d'entre nous ne manifestent plus, n'élèvent plus la voix, ne pensent plus. La peur est là qui nous étouffe, peur de la matraque, des contrôles, peur des autres aussi, du jugement, peur de devenir un mouton noir, un dissident, voire même un complotiste, insulte ultime ! Cette peur, je la ressens tout comme vous peut-être. Et j'en tiens compte. Tout comme je tiens compte des forces colossales en présence face à nous, des forces qui n'hésitent pas à tuer.
Les grandes questions se posent : Sommes-nous plus utiles en prison ou en liberté ? Sommes-nous plus utiles sur un réseau social ou dans la vie réelle ? Sommes-nous plus utiles sur une pétition ou dans un jardin potager ? Sommes-nous plus utiles face à des institutions sourdes et aveugles ou face à nous-mêmes ?
Je cherche les réponses, et pour l'instant ma petite voix, que je n'écoutais plus beaucoup ces derniers mois, me conseille plutôt de prendre le maquis, et de vivre pour créer maintenant le futur que je désire, peut-être en secret, ou peut-être avec vous, nous verrons. En tous cas, je reste là, pas loin, si vous avez besoin de moi, et je prépare la suite.

À bientôt  ;-)

Gérard Foucher
5 février 2016






16 commentaires:

Unknown a dit…

ce n'est pas l'union qui fait la force , comme avec jacqueline sauvage ? gardez espoir.

Anonyme a dit…

Cher Gérard,
Je vous suis depuis quelques temps et j'ai lu votre livre. Je suis suisse et j'ai soutenu au travers de quelques vidéos postées sur Youtube l'initiative ¨monnaie pleine¨ et celle du Revenu de Base Inconditionnel... Je voulais vous demander: avez-vous déjà à créer votre propre monnaie et votre propre banque? J'ai personnellement imaginé une nouvelle monnaie en premier lieu basée sur des matériaux comme l'or ou l'argent, laquelle aurait pour but de récupérer les euros, les dollars, les yens & les yuans pour les convertir en valeurs réelles matérielles en premier lieu, puis éventuellement immatériel (travail, service) par la suite, afin d'émettre une nouvelle monnaie. Vulgairement dit, récupérer la monnaie émise par planche à billets afin de la convertir en valeur réelle pour émettre une monnaie. Qu'en pensez-vous?

Anonyme a dit…

Je voulais dire: ¨avez-vous déjà pensé à créer votre propre monnaie et votre propre banque...¨

Anonyme a dit…

Bonsoir Gérard,

Je pense que la réflexion que vous avez est la bonne.
Je suis moi même actuellement sur cette réflexion dans un autre domaine mais qui à pour but aussi de libérer les gens (plus dans le domaine informatique et les logiciels libres). Et j'en arrive aussi cette conclusion que la seule chose que je puisse faire c'est de leur montrer le chemin et que c'est à eux qu'appartient la décision de franchir la porte pour découvrir par eux même...
Car on impose pas une façon de penser, de prier, de gouverner,de payer, d'écrire ; on la construit ensemble autour de valeurs qui nous réunissent et qui donnent un sens à ce que nous faisons.
Beaucoup de personnes se plaisent dans l'état actuel des choses et ne cherchent pas à voir si il existe des alternatives qui pourraient correspondre également à leurs attentes.
Continuez de faire ce que vous savez faire, à savoir leur montrer une alternative possible et aider les personnes qui se sentent prêtes à franchir la porte pour qu'elles ne sentent pas seules et qu'elles puissent elles aussi dirent "il existe autre chose".
Ne perdez pas espoir.

Un internaute parmi les autres :-)

Unknown a dit…

Il va se passer ce qui ne peut manquer d'arriver : la puissance US va s'écrouler . Les transactions pétrolières vont cesser de se faire en dollar et l'Amérique ne pourra plus financer ses guerres . Il y a aussi l'espoir que Bernie Sanders l'emporte et ne soit pas assassiné. Que cela ne vous empêche prendre le "maquis", comme des milliers de gens qui se réapproprient la nature . Le combat des ZAD est le nouveau terrain des luttes politiques. Alors ne perdez pas espoir.

Marco a dit…

Gérard Foucher,

Un grand merci, grâce à vous j'ai pu comprendre ce qu'était la monnaie avec vos livres et vidéos Youtube. Je ne réfléchissais pas parce-que l'alternative n'existait pas. Vous dites la monnaie est au centre de tout et c'est plus que vrai quand elle nous en manque.


Vous dites il n'y a plus d'espoir et c'est vrai la finance est au point de non-retour vers un effondrement.
Les banques centrales à la manœuvre ne voit plus d'effet à l'injection monétaire et passent aux taux négatifs (le Japon dernièrement). L'heure de fin du système est proche, nous allons bientôt voir le renouveau!
C'est aussi dans ces moments de doutes que des petites idées deviennent de grandes alternatives:
Une révolution se dessine et fait réagir toute la finance qui se voit en danger, c'est la blockchain, ce système permet de redonner le pouvoir monétaire aux utilisateurs en se passant d'un intermédaire! Mais la blockchain permet aussi d'écrire tout type de contrats qui s'exécutent à travers un réseau d'ordinateurs dans le monde sans contrôle possible (Ethereum.org).
IBM, La fondation Linux et pour la France la Caisse des Dépots et Consignation travaillent sur ce sujet, ce n'est pas ambitieux?

Aujourd'hui c'est dans les codes que sont définit les lois, mais demain ça sera le code informatique qui fera les lois.

Vive la (vrai) démocratie du code!

Pierre a dit…

Bonjour Gérard,

Garder espoir ! Au moins pour nous informer car vous le faites bien. Malgré mon jeune âge (27) ça fait maintenant de nombreuses années que je suis un "complotiste dissident". Et croyez-moi, même si c'est long les progrès sont réels. De plus en plus d'information dissidente sur le net. De plus en plus de personnes de mon entourage qui s'éveillent. L'émergence d'une monnaie locale dans ma ville. Plusieurs AMAP, magasins bio, ruches et autres. Plus d'associatif. Je n'ai pas encore vu d'ateliers constituant par ici mais j'ai bon espoir.

Alors ne perdez pas espoir la mayonnaise prend... Mais il faut encore battre les œufs :-) !

Unknown a dit…

Bonjour Gérard,
ayant autant que faire se peut, suivi tes minishows , participé ds une moindre mesure à ta page facebook, j'ai en somme bcp apprécié ton travail que je ne n'aurai pu entreprendre .
toutefois , si je puis me permettre je pense que si tu perds espoir, c'est que tu te confrontes à des questions de POUVOIR ,
en effet, il ne s'agit pas de reconnaître les malfaçons , pour citer F.Lordon incidemment,
mais d'une Guerre de classes , comme le disait, qui bouge encore, sic, Warren Buffet §
Mais je me répète la monnaie ne suffit pas les bonnes volontés non plus y compris la tienne avec toute mon estime et mon admiration, mais si, mais si , sur la Gréce , j'ai adoré ) !

Florence a dit…

A tout bientôt, Gérard !
Merci et affection !
...de Bretagne

Sanchez a dit…

Excellente entrée de blog, particulièrement bien écrite.

Je pense également qu'il est primordial non pas de protester et de lutter "contre". Mais plutôt de créer ce qu'on souhaite voir advenir, recréer au maximum de l'autonomie, de la simplicité: en somme, essayer au maximum de recréer une société "neuve" et fondée sur des principes qu'on s'efforcera de respecter.

Problème: recréer une société "neuve" à l'intérieur d'une société déjà existante crée forcément des "frictions" plus ou moins violentes, et c'est donc très difficile. Il va falloir beaucoup de courage, de patience et d'humilité pour recréer un modèle social viable qui évite les écueils de celui déjà existant. La violence, la peur, l'envie de pouvoir et de posséder sont inscrites en chacun de nous. Ces tendances peuvent tout à fait émerger de nouveau dans un modèle social qu'on peut croire "pur" et "révolutionnaire". Il va donc falloir changer l'humain lui-même, l'éduquer autrement, l'éveiller autrement, changer sa façon d'être et de voir les choses, sa conscience même! Enfin, il me semble que c'est en tout cas un gros enjeu...

Il y a du travail en tout cas, ça c'est sûr! :)

Bon courage pour la suite et bien à vous,


PS: Nous avions déjà échangé par mail rapidement, mais sûrement débordé vous n'aviez pu donner suite. Nous devions discuter de la vulgarisation et diffusion des idées de création monétaire au grand nombre. Je serai content d'échanger à nouveau sur ces questions là si vous le souhaitez (sanchezsim@gmail.com)

Unknown a dit…

On a déjà essayé de créer un homme nouveau, et en effet une société communiste parfaite ne peut fonctionner qu'avec des hommes nouveaux, d'où l'échec de l' URSS. les seules sociétés parfaitement communistes sont les communautés monacales, et leur réussite est probablement due au fait de la séparation des sexes. Cette question est déterminante, car une société n'est pacifiée que dans deux cas opposés : ou bien pas de sexe , ou bien à l'autre extrême aucune frustration sexuelle, ce que je crois Huxley a fort bien vu dans "le meilleur des mondes" . Je précise que ma théorie vient en droite ligne de l'éthologie.
Maintenant la création monétaire. Et d'abord un principe : personne ne devrait avoir besoin de s'endetter. Donc le prêt doit être interdit . Donc chacun doit pouvoir disposer du minimum vital sans travailler . Cette idée est en train de se répandre et si elle s'impose, elle ruinera totalement l'emprise capitaliste sur les travailleurs. Et ça change tout .
Bien à vous, jean Giblin.

Isabelle a dit…

Bonjour !

Merci à tous pour vos écrits qui montrent l'espoir, le doute, la réflexion, le découragement et, curieusement je suis aussi dans ces énergies aussi. Si parfois nous avons un peu moins de force pour avancer c'est parce que l'on voudrait que tous nos engagements se réalisent le plus vite possible car nous avons hâte de sortir de cet asservissement, il est vrai que nous ne sommes pas assez nombreux à être prêts à faire les efforts nécessaires pour sortir de ce cercle vicieux mais les cercles vertueux que nous créons avec notre militantisme se rejoindront un jour pour former une nouvelle forme de vie. C'est en train de se passer et à chaque fois que j'entends une catastrophe boursière, des licenciements en masse je me réjouis car je me dis que le système se détruit lui-même mais j'ai de la peine pour les personnes qui en sont victimes. Combien de temps encore va-t-il falloir endurer de déboires pour que le plus grand nombre se réveille? Nul ne le sait mais ce que nous préparons dans nos coins respectifs est utile car il faudra bien de nouvelles idées à mettre en place au moment venu et tout ce travail sera alors utile.
Je pense qu'il faut savoir alterner entre différents moments, celui de l'action, de la réflexion, du repos, de la méditation. Nous traversons des phases mais n'en soyons pas pour autant déphasés ! hihi !
Personnellement, je travaille actuellement sur les tiers-lieux et la notion de cercles vertueux et on voit fleurir ça et là des idées nouvelles qui redonnent de l'espoir.
J'ai mis l'espoir entre parenthèses pour laisser place aux souhaits car dans l'espoir il y a une attente qui génère de l'angoisse alors que le souhait est plus ouvert et se propage dans l'espace, il est porteur de bons voeux.
Bien à vous tous.
Isabelle NICOLAS

Anonyme a dit…

Lettre ouverte aux « debout la nuit »

Je suis fier de ce que vous faites. Braver l'autorité demande du courage, vous en avez et vous l'utilisez. Mais le courage est beaucoup plus efficace lorsqu'il est utilisé intelligemment. Vous occupez la rue, c'est votre force, votre terrain de prédilection, votre savoir-faire. Cela fait des dizaines d'années que seule la gauche de la gauche en est capable. Car il ne faut pas se faire d'illusions malheureusement, ce n'est pas l'intégralité des français qui manifeste en ce moment. Or cette gauche de la gauche, si elle reste forte sur le pavé, elle ne représente plus grand-chose dans les votes des français, voire dans leurs opinions politiques.

Dès lors, comment penser que ce qui n'a pas marché depuis des dizaines d'années marchera aujourd'hui, alors que jamais les français n'ont aussi peu adhéré à vos mouvements respectifs ?
Je crains malheureusement que ce magnifique mouvement ne soit voué à l'échec, et finisse comme il a commencé par une répression féroce qui s'abattra sur les jeunes idéalistes qui constituent vos troupes.

Pourtant, une solution existe.

Aujourd'hui, c'est triste à dire, mais plus personne ne croit aux valeurs de la gauche, ni dans vos rangs, ni en face.

Liberté ?

Malheureusement il n'y a pas de liberté dans notre société. Pas de liberté économique, nous sommes écrasés sous les règlements, les normes, et les impôts. La liberté d'aller est venir n'est plus garantie par la justice, devenue arbitraire et aux ordres du gouvernement. Pas de liberté civile, car dans ce monde rien ne se fait sans argent, or l'argent est réservé à quelques-uns. Nous n'avons pas même la liberté de nous soigner comme nous l'entendons.
Les seules liberté gratuites sont la liberté d'expression et la liberté de penser. La liberté d'expression n'existe plus que pour aller dans le sens du gouvernement, quand à la liberté de penser, on voit bien avec les réformes de l'éducation qu'elle même est menacée.

Egalité ?

Comment un pays qui a privatisé l'émission monétaire depuis 40 ans, peut-il affirmer promouvoir l'égalité ? Comment être égal lorsqu'un citoyen protégé par l’État, créé l'argent que l'autre doit emprunter en lui payant des intérêts, et en se faisant déloger par les forces de l'ordre appelé par le premier s'il n'y parvient pas ? C'est une fumisterie !

Fraternité ?

Comment être fraternel en l'absence de liberté et d'égalité ? La seule fraternité possible est à l'intérieur d'une classe sociale. Nos dirigeants sont fraternels ! Nous savons tous que leurs débats animés lorsque la caméra tourne finissent souvent en conversation complice au restaurant étoilé du coin…

Nous, le peuple, ne sommes pas fraternels ! Nos dirigeants jouent de nos divisions ! Ce sont eux qui les fabriquent, eux qui les favorisent, mais VOUS qui les entretenez !

Anonyme a dit…


Ainsi j'ai vu un manifestant à qui l'on demandait si la liberté d'expression que votre mouvement prônait s'appliquait à la droite et à l'extrême droite, répondre : « à tous sauf aux fachos ! ».

Pourtant, l'escroquerie de l'anti-fascisme a été dévoilée par Lionel Jospin lui-même en 2007 :

« Pendant toutes les années du mitterrandisme nous n'avons jamais été face à une menace fasciste donc tout antifascisme n'était que du théâtre, nous avons été face à un parti – le Front national – qui était un parti d'extrême droite, un parti populiste aussi à sa façon mais nous n'avons jamais été dans une situation de menace fasciste et même pas face à un parti fasciste. »

Aujourd'hui en 2016, nombre d'entre-vous continuez pourtant à vous penser « anti-fascistes ».

Pourquoi pas, mais qui aujourd'hui en 2016 est facho ?

Les banquiers prêts à étrangler tous les peuples pourvu qu'ils puissent encore augmenter leurs profits records ? Les politiques et les journalistes prêts à tous les mensonges, toutes les bassesses et toutes les ignominies pour contenter les premiers ?

Ou l'ouvrier français moyen qui a perdu son boulot, a une retraite misérable, voit partir ses enfants à l'étranger pour gagner leur vie, et ne peut plus sortir de chez lui sans craindre pour sa vie, et qui en conséquence vote FN ? Ou le jeune qui n'adhère pas aux valeurs de cette société de consommation qui lui promet tout mais ne lui offre rien, qui redécouvre qu'il existait avant une autre société plus humaine et qui rêve de s'inspirer à nouveau de cet âge d'or ?

Les premiers vous désignent les seconds comme l'ennemi, et vous tombez dans le panneau !

Les ennemis de vos ennemis sont vos amis ! Qui sont vos VRAIS ennemis ?

De Gaulle s'était allié aux communistes pour libérer la France. Sans cet alliance, chacun était impuissant. Ils ont écrit ensemble les plus belles pages de l'histoire de France récente.

Aujourd'hui, ceux que vous appelez « les fachos » sont de tout coeur avec vous. Tous vous soutiennent. Ils ont les mêmes objectifs que vous, restaurer ou plutôt instaurer pour la première fois ces valeurs de la République auxquels tous les français sont attachés (les valeurs, pas la République).

Ces gens ne sont pas, dans leur immense majorité, des « fachos ». Ce sont des populistes, oui, dans le sens noble du terme. C'est finalement très proche de ce qu'on appelait autrefois fièrement la gauche « populaire ». S'ils sont racistes, alors pourquoi voit-on autant voire plus de musulmans dans une conférence d'Alain Soral, une réunion de l'UPR ou un congrès FN que dans vos manifestations ?

Ce sont principalement les moyens envisagés qui diffèrent, et non l'objectif.

Vous croyez aux assemblées populaires, ils croient au chef providentiel. J'aurais envie de dire : « pour l'instant, que le meilleur gagne ! ». Aujourd'hui nous n'avons plus les moyens de discutailler sur la façon de parvenir à l'objectif. Il faut rendre sa souveraineté au peuple le plus rapidement possible par n'importe quel moyen, ensuite nous pourrons toujours perfectionner le système.

A l'égalité pour tous qu'ils estiment irréalisable, ils préfèrent l'égalité pour les citoyens, plus réalisable, l'égalité étant ensuite assurée à tous par la protection de leurs nations respectives, dont on se rend compte aujourd'hui qu'elles étaient et sont les meilleurs obstacles aux pilleurs mondialistes.

Anonyme a dit…

Pourquoi s'entre-déchirer alors que nos aspirations sont si proches en regard du gouffre qui nous sépare de la société voulue par nos gouvernants, profondément inégalitaire, sans pitié, froidement et purement économique ?

Etienne Chouard pourrait mettre tout le monde d'accord avec sa proposition de démocratie réelle, grâce au tirage au sort. Mais pour arriver à rédiger une nouvelle constitution, il faudra trouver un préalable un moyen de mettre un terme à la République. Seul l'union des forces politiques alternatives présentes pourra y parvenir. Vous ne représentiez électoralement que 5 % des français aux dernières élections. Vous avez raison sur le fond, mais vous n'avez malheureusement pour l'instant pas plus de légitimité politique que François Hollande, et peut-être même encore moins !

Les populistes n'attendent plus que votre invitation. Vous pensez être ouverts sur le monde entier ? Prouvez-le, accueillez le voisin de palier « facho » à qui vous n'avez jamais adressé la parole ! Invitez-le à prendre la parole dans vos AG, écoutez-le, puis répondez-lui et enrichissez vous mutuellement de vos expériences !

Votre force sur le terrain et l'immense potentiel numérique des populistes balayera tous les gouvernements ! Même les abstentionnistes, le vrai premier parti de France pourra se laisser convaincre par une telle union sacrée !

Pour cela, une solution toute simple : retrouvons nous tous derrière le drapeau de la nation française, le drapeau bleu-blanc-rouge !

Laissez de côté votre drapeau rouge pour l'instant, vous le ressortirez lorsque nous aurons récupéré notre souveraineté et pourrons alors vraiment évoquer des orientations politiques que nous souhaitons prendre.

Demain, hissez le drapeau bleu-blanc-rouge ! Ce sera le signal de ralliement. Tous les populistes vous rejoindront, à commencer par les forces de l'ordre dont la sympathie avec ces mouvements est connue. Vous renverserez rapidement ce gouvernement traître à la gauche et traître aux français, et ce sans effusion de sang inutile !

Ensuite, nous convoquerons immédiatement une Assemblée Constituante par tirage au sort de 500 citoyens sur les listes électorales actuelles. Chacun pourra choisir d'y participer, ou de laisser le sort désigner un autre citoyen. L'Assemblée Constituante aura interdiction de voter ou d'élaborer le moindre texte dans les 3 premiers mois, qu'elle utilisera à se former à l'écriture de constitution, selon la méthode longuement exposée déjà par Etienne Chouard. Alors seulement, cette Assemblée Constituante concevra une Constitution qu'elle soumettra par référendum aux français.


Un français

Unknown a dit…

Il a fallu trois ans pour faire Podemos, pourquoi pas trois mois pour un Podemos français ?